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pour Nieporent. L'empereur ordonne expressément qu'à dater du 26 on cuise à Sierock trois mille rations par jour, et six mille rations également par jour à Nieporent. Vous ferez partir, de plus, mille quintaux de grains dont deux cent cinquante pour Nieporent, deux cent cinquante pour Sierock et cinq cents pour Pultusk; vous ordonnerez toutes les mesúres nécessaires pour faire moudre ces grains dans les moulins de ces endroits et dans ceux environnans.

Voyez ce soir, et obtenez de M. le général Vincent l'ordre de laisser passer pour les cent trente voitures de farine; vous les expédierez de suite sur Pultusk sans les arrêter à Varsovie. Enfin, monsieur l'intendant-général, vous tiendrez prêts à partir pour aprèsdemain, cinquante mille autres rations de biscuit, mille quintaux de farine et mille quintaux de blé. Faites construire sur-le-champ deux fours à Sierock, et jusqu'à ce qu'ils soient construits, à dater du 26, vous ferez cuire dans les fours de la ville; faites également construire sur-le-champ six fours à Nieporent, et dès le 26 vous ferez cuire dans les fours de ce bourg, en attendant que les fours soient prêts.

Tous les ordres ci-dessus, monsieur l'intendantgénéral, sont précis et pressés, et doivent être exécutés avec la plus grande ponctualité. Faites passer deux cents boeufs à Sierock et trois cents à Pultusk.

Au maréchal DAVOUT.

Varsovie, le 24 janvier.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, après avoir pris connaissance de votre lettre, pense que les gelées ne sont pas une raison pour retarder la reconstruction du pont de Pultusk et des ouvrages qui le couvrent, puisque ce temps ne nous empêche pas de travailler à la tête de pont de Praga. Rien, monsieur le maréchal, n'est important comme l'établissement de cette tête de pont qui peut servir de refuge à toutes les troupes qui sont sur la rive gauche de la Narew; cette rivière est si étroite à Pultusk, que l'empereur pense qu'il serait facile d'assurer le pont contre les glaces, en pilotant quelques pieux, ou même de construire un pont sur pilotis pour la cavalerie et l'infanterie seulement.

Au maréchal SOULT.

Varsovie, le 24 janvier.

la

J'ai reçu votre lettre du 23, monsieur le maréchal, l'empereur en a pris lecture; sa majesté pense que position extraordinaire de l'ennemi tient au mouvement inconsidéré qu'a fait le maréchal Ney. Si les mouvemens de l'ennemi prenaient cependant un caractère offensif, vous en feriez prévenir en toute diligence le maréchal Augereau; et comme ce ma

réchal est au-delà de la Vistule, à la rive gauche, vous feriez prévenir pour plus de promptitude les généraux qui sont à la rive droite. En même temps, monsieur le maréchal, vous opéreriez votre rassemblement sur Golymin, en rapprochant sur ce point toute la partie de vos troupes qui se trouve en arrière, et vous ne feriez aucun mouvement rétrograde des troupes qui se trouvent cantonnées en avant de Golymin, à moins que vous n'en jugiez autrement d'après les mouvemens de l'ennemi, et que vous ne croyiez devoir être entièrement réuni à Golymin.

Au général CHASSELOUP.

Varsovie, le 24 janvier.

L'INTENTION de l'empereur, général, est que vous vous rendiez demain à Sierock, afin de multiplier tous les moyens pour accélérer le travail du pont, car il devient de la dernière importance d'avoir ce pont. Choisissez à Sierock un local pour contenir un millier de quintaux de farine et un autre pour contenir un millier de quintaux de grains et cinquante mille rations de biscuit.

Je vous ai fait connaître combien il était important que l'on travaillât aux ouvrages en avant de Sierock, qui sont destinés à servir de refuge aux troupes qui sont dans la presqu'île, si elles étaient attaquées. Faites

connaître, dans la journée de demain, si le pont de Pomichowo est arrangé, ou enfin le jour où il le

sera...

L'empereur vous demande s'il ne serait pas possible de barrer la rivière au-dessus de Sierock de manière à arrêter les glaçons et à les faire prendre, comme au-dessus du pont à Praga: en enfonçant quelques pieux et mettant des bâtons en travers on pourrait faire ce barrage. On passerait alors sur ces glaçons en attendant que le pont fût fait.

Au maréchal LEFEBVRE.

Varsovie, le 25 janvier.

DIFFÉRENS rapports, monsieur le maréchal, donnent à penser que différens mouvemens que fait l'ennemi peuvent avoir des vues offensives. Sa majesté vous recommande d'expédier de Thorn un officier au maréchal Bernadotte, afin d'avoir des nouvelles de ce qui se passe de son côté, et que, suivant les circonstances, vous puissiez assurer le point important de Thorn, et border la gauche de la Vistule. Vous instruirez directement l'empereur de ce que vous apprendriez du maréchal Bernadotte. J'envoie l'ordre au général Espagne de se rendre avec sa division de cuirassiers à Thorn, où, comme elle ne pourra pas y être avant une huitaine de jours, j'aurai le temps de vous faire connaître sa destination suivant

les circonstances. Jusqu'à ce qu'on connaisse décidément les projets de l'ennemi, si réellement il en a, et que l'empereur ait pris en conséquence un 'parti définitif, vous devez, monsieur le maréchal, vous borner à assurer la place dé Thorn et le pont, ainsi que les magasins de Bromberg, contre toutes les entreprises de l'ennemi, de manière à être à l'abri de toute insulte. Vous ferez, à cet effet, usage de toutes les forces qui doivent vous arriver successivement pour non seulement remplir ce but, mais encore pour garnir la rive gauche de la Vistule en la descendant. Voici, monsieur le maréchal, la position actuelle de l'armée :

Le maréchal Bernadotte à Osterode;

Les troupes de Hesse-Darmstadt cernent Graudentz;

Le maréchal Ney à Neidenburg;

Le maréchal Soult à Praznitz;

Les maréchaux Lannes et Augereau en seconde

ligne;

Le maréchal Davout à Pultusk.

Au maréchal AUGEREAU.

Varsovie, le 25 janvier.

L'ARMÉE russe, monsieur le maréchal, paraît être en mouvement; sa majesté me charge de vous faire connaître qu'il est convenable que vous passiez, de

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