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commandées ou dirigées par l'empereur, qui s'en rapporte pour cela aux maréchaux qui sont dans la position de les ordonner. Je dois vous faire observer, cependant, que l'intention de l'empereur est que, deux ou trois jours après ces expéditions, les troupes soient rentrées dans les cantonnemens de leurs quartiers d'hiver. Sa majesté ne peut voir qu'avec plaisir ces affaires de son avant-garde contre l'arrière-garde de l'ennemi, auquel cela inspire le sentiment de se tenir éloigné. Quant à Ostrolenka, la cavalerie légère du maréchal Davout devrait s'y trouver dans ce moment; dans le cas contraire, vous êtes le maître d'en prendre possession, pour la laisser ensuite au maréchal Davout; mais l'objet principal de toutes nos expéditions doit tendre à nous procurer du pain et à donner du repos à l'armée. Dans les expéditions que vous êtes autorisé à faire, vous veillerez à ce que les corps n'emmènent aucune voiture à leur suite, et qu'ils soient lestement organisés, ayant cependant du pain et du biscuit pour tout le temps de leur expédition.

L'empereur vient d'ordonner la construction d'un pont sur pilotis sur la Narew; on espère qu'il sera fini dans quinze jours sa majesté vient également d'ordonner des travaux considérables à Sierock. Enfin, monsieur le maréchal, l'empereur désire que vous restiez bien pénétré des dispositions générales

ordonnées pour les cantonnemens dans les quartiers d'hiver, et que sous aucun prétexte on ne puisse s'en écarter pour empiéter d'un corps d'armée sur l'autre, ni pour dépasser la ligne prescrite du côté de l'ennemi pour lesdits cantonnemens. Une nouvelle qui vous fera plaisir, monsieur le maréchal, c'est l'ordre que je viens de donner au 3o de ligne de partir de Braunau pour rejoindre votre corps d'armée. Recommandez à votre chef d'état-major de m'envoyer l'état de quinzaine et l'état sommaire tous les deux jours; donnezmoi également des détails sur les maladies.

Au maréchal D▲vour.

Varsovie, le 9 janvier.

Je vous préviens, monsieur le maréchal, que la division de cavalerie du général Nansouty ne reste du côté de Nasielzk que jusqu'au moment où elle pourra passer le Bug pour prendre des cantonnemens sur la Vistule. Sa majesté a ordonné qu'on établit, à la tête de pont de Pultusk, un ouvrage d'une centaine de toises de développement, qui fera une double tête de pont. L'ennemi ne paraissant plus en force à Ostrolenka, sa majesté pense que votre cavalerie y est établie, pour de là surveiller et éclairer tous les mouvemens de l'ennemi. L'empereur vient d'ordonner un pont sur pilotis à Sierock, ainsi que

des ouvrages considérables; alors la communication

sera libre.

Au maréchal KELLERMANN.

Varsovie, le 9 janvier.

L'EMPEREUR, monsieur le maréchal, a vu avec peine qu'au premier bruit des insurrections qui se sont manifestées dans la Hesse, vous n'ayez pas intercepté les communications en concentrant tout ce qui était dirigé sur la Grande-Armée à Francfort, de manière à y rassembler une force de huit à dix mille hommes, en désignant un officier-général pour les commander; cette force eût été en mesure de se faire jour partout, en arrivant en bon ordre à Cassel pour y rétablir la tranquillité. Sa majesté suppose qu'aux douze cents hommes de réserve que vous avez réunis à Francfort, vous aurez joint les fusiliers de la garde et les deux bataillons du régiment de Paris, et qu'avec ce corps de cinq à six mille hommes, auquel vous aurez sûrement joint cinquante- trois pièces de canon que vous aviez désignées pour être envoyées au général Lagrange, et qu'enfin ayant mis un général intelligent à sa tête vous n'ayez en ce moment rétabli la tranquillité à Cassel.

L'intention de l'empereur, monsieur le maréchal, est que vous réunissiez à Francfort douze mille hommes, en arrêtant tout ce qui vient pour la Grande

Armée; que vous désigniez quatre généraux de brigade et des majors intelligens, et qu'avec cette force vous rétablissiez, s'il est nécessaire, la tranquillité dans le pays de Cassel. L'empereur considère comme une faute d'avoir envoyé sans ordre quatre à cinq mille Polonais armés, mais sans organisation et sans contrôle, de manière qu'il en est déserté quinze à dix-huit cents qui peuvent avoir grossi le nombre des rebelles. Francfort, les états du prince Primat et ceux du prince de Nassau, sont sous vos ordres afin que vous les protégiez.

Formez le plus tôt qu'il vous sera possible les 5o, 6o, 7 et 8e régimens provisoires; tenez-les sous votre main à Cassel; joignez-y le bataillon du 17o de ligne et le bataillon du 21°; formez de cela une division qui vous servira encore à apaiser les troubles si cela est nécessaire.

Au général CLARKE.

Varsovie, le 9 janvier.

L'EMPEREUR reçoit le courrier par lequel vous lui adressez les lettres du général Lagrange, qui sont relatives aux troubles de Cassel.

La division italienne se compose de trois régimens, l'un est déjà parti de Cassel pour Berlin : vous devez le garder; l'autre est parti de Cassel pour Magdebourg, avec ordre de continuer sa route

pour Berlin:

envoyez-lui l'ordre de rester à Magdebourg. Le 3o régiment a dû arriver dans cette dernière ville le 31,. et vraisemblablement il y sera resté; trois régimens provisoires doivent être arrivés à Magdebourg : un quatrième était attendu ; il devait partir de Cassel, mais les circonstances l'y auront retenu. L'intention de l'empereur, général, est que vous laissiez à Magdebourg tout ce qui n'est pas parti de ces trois régimens provisoires, sans cependant rien faire rétrograder, de manière que les régimens partis de Magdebourg ne rétrogradent point et continuent leurs marches; si au contraire ils n'étaient pas partis de Magdebourg quand vos ordres arriveront, ils doivent y rester.

Au général MICHAUD, commandant à Ham

bourg.

Varsovie, le 9 janvier.

L'EMPEREUR me charge de vous parler d'une insurrection qui s'est manifestée à Cassel, si déjà vous n'en êtes mieux instruit que moi. Sa majesté ordonne que vous réunissiez sur-le-champ trois mille hommes que vous rassemblerez à Hameln, et vous les mettrez aux ordres du général Gobert qui commande à Minden, et vous aurez soin de prévenir ce général, afin qu'il prenne le commandement de ces trois mille

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