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et l'apparition de fortes masses de cavalerie indiquaient l'arrivée des réserves.

Le général Benningsen, de retour de Guttstadt dans la soirée du même jour 7, donna l'ordre à son armée de rétrograder jusqu'à la hauteur de Quetz; l'avant-garde seule resta en position sur la rive droite de la Passarge. Le quartier-général fut établi à Glottau.

CHAPITRE XXI.

L'empereur Napoléon reprend l'offensive. -Les différens corps de l'armée française repassent la Passarge. L'armée russe se replie et se concentre dans la position retranchée de Heilsberg. Marche de l'armée française sur Heilsberg. Combats de Dietrichsdorff, de Guttstadt. Bataille de Heilsberg. Marche des Français sur Königsberg et sur Friedland.

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L'EMPEREUR Napoléon fut promptement informé à son quartier-général de Finkenstein des attaques de l'armée russe et des premiers résultats des combats de la journée du 5. L'armée russe ayant continué, comme on l'a vu dans le chapitre précédent, son mouvement offensif sur la Haute-Passarge, Napoléon s'occupa d'abord de rassembler l'armée, et, dans le cas où l'ennemi parviendrait à forcer le passage de la rivière et à

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déposter le maréchal Ney de sa position de Deppen, il indiqua à ses généraux en chef les points sur lesquels ils devaient se retirer. C'était dans cette supposition un mouvement de concentration en arrière de la Passarge, combiné avec celui des réserves et des deux corps d'armée des maréchaux Lannes et Mortier qui durent se porter en avant. Par cette disposition générale et momentanément défensive, le général Victor, commandant le 1er corps à Braunsberg, reçut l'ordre de s'attacher surtout à couvrir Holland et Elbing. Le maréchal Soult eut celui de faire tous ses efforts pour se maintenir à Mohrungen, et, s'il ne le pouvait pas, de se concerter avec le maréchal Ney et de se diriger sur Saalfeld. L'empereur approuva la retraite du maréchal Ney sur Deppen, et lui fit mander que s'il était contraint de rétrograder encore, il se plaçât dans les intervalles des lacs en avant de Liebemühl, pour défendre les routes entre ces lacs. Il fut prescrit au maréchal Dayout, qui était à Allenstein, d'avancer pour dé

fendre le passage d'Alt-Rampten, et appuyer par Osterode le maréchal Ney, lorsque celuici prendrait position à Liebemühl. Le général Zayoncheck fut appelé de Mlawa à Gilgenburg pour y remplacer le corps du maréchal Davout, et suivre ensuite le mouvement de l'armée en couvrant son flanc droit. L'ordre fut donné à toute la garde de se réunir à Finkenstein; le grand - duc de Berg reçut celui de rassembler les divisions de cuirassiers des généraux Espagne, Nansouty et Saint-Sulpice à Marienburg, avec la cavalerie légère du général Lassalle, et de diriger sur Osterode les divisions de dragons Grouchy, Milhaud et Latour-Maubourg; le maréchal Lannes marcha sur Christburg avec son corps de réserve; le maréchal Mortier, qui s'était déjà avancé avec son corps d'armée sur Dirschau, pressa sa marche sur Marienburg, et de là sur Christburg, suivant en seconde ligne le maréchal Lannes.

L'empereur avait choisi le point de Saalfeld pour le rassemblement de l'armée; il

comptait y attendre l'ennemi et lui livrer bataille, s'il poursuivait son mouvement d'offensive en conséquence il porta le 6 juin son quartier-général à Saalfeld.

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Mais informé de l'hésitation des Russes, et qu'ils n'avaient pas fait de nouveaux efforts pour forcer le passage de la rivière, Napoléon ordonna, le 7, au maréchal Soult et au général Victor de pousser de fortes reconnaissances sur Wolfersdorff et en avant de Spanden, pour avoir des nouvelles certaines de l'ennemi. Ce jour même il alla de så personne au quartier-général du maréchal Ney à Deppen; la garde impériale et la réserve reçurent l'ordre de s'y rendre; le maréchal Mortier dut arriver dans la soirée à Mohrungen et marcher immédiatement sur Deppen ; les divisions de la réserve de cavalerie Lassalle, Grouchy et Nansouty s'y rendirent également; les divisions Espagne et Saint-Sulpice se portèrent à Mohrungen; la division Latour - Maubourg fut envoyée au maréchal Soult, celle du général, Milhaud au maréchal Davout; le général Zayon.

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