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et des Andes de ce pays, forment une collection botanique assez importante de cette partie de l'Amérique méridionale.

ANTILLES:

CUBA.

Docteur Poeppig et M. Ramon de la Sagra.

Les plantes de Cuba, entrées dans l'herbier de M. Delessert, et qui proviennent du docteur Édouard Poeppig, ont été recueillies par ce naturaliste lors de son voyage dans l'île de Cuba, en 1822-1824, trois années avant son grand voyage au Chili et au Pérou, que nous avons mentionné page 247.

M. Ramon de la Sagra a donné des échantillons des plantes mentionnées dans le bel ouvrage qu'il a consacré à l'histoire physique, politique et naturelle de l'île de Cuba. Ces plantes ont été décrites, savoir les phanérogames, par M. Achille Richard, et les cryptogames, par M. le docteur Montagne.

:

M. de la Sagra partit en 1823 pour la Havane comme chargé de la direction du Jardin botanique de cette ville. Les matériaux qu'il a rassemblés pendant un long séjour dans le pays, ou qui lui ont été communiqués par ses correspondants, peuvent donner une idée générale assez exacte de la végétation de Cuba, de cette île si intéressante par sa position, et si importante par ses immenses ressources. M. de la Sagra y est resté jusqu'en 4855.

M. Henri Delessert.

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Le jeune Henri Delessert, parent de M. Benjamin Delessert, avait profité de son séjour à la Havane, en 1838 et 1859, pour y récolter des plantes qui font également partie de l'herbier de M. Delessert.

M. Henri Delessert est mort à la Havane le 4 juillet 4845, Agé de 28 ans.

JAMAIQUE.

M. Heward.

M. Robert Heward, qui a résidé à la Jamaïque pendant les années 1823-1826, et y a récolté plus de quatre-vingts espèces de fougères qu'il a décrites, en 1858, dans le Magazine of natural history, a bien voulu envoyer, en 1843, quelquesunes de ces plantes à M. Delessert.

MM. Wiles, Brown, Ponthieu, docteur Dancer.

Plusieurs petites collections, provenant de M. Lambert, de Londres, ont fourni des plantes de la Jamaïque et d'autres îles des Antilles, récoltées par Wiles, collecteur à la Jamaïque; Brown, chirurgien à la même ile; par Ponthieu, qui a herborisé pendant plusieurs années dans les Antilles, et qui est cité souvent dans la Flora India-Occidentalis de Swartz, par le docteur Dancer, de la Jamaïque, etc.

SAINT-DOMINGUE.

M. Polteau.

En 1794, le gouvernement français avait décidé d'envoyer des troupes et une flotte à Saint-Domingue pour y rétablir l'ordre. André Thouin, alors membre du comité d'instruction publique, demanda et ott en faveur de M. Poiteau (4)

(1) M. Poiteau offre un exemple frappant de ce que peut produire un grand désir d'instruction réuni à beaucoup d'intelligence. Il entra au Jardin des Plantes de Paris en 1788 en qualité de jardinier. Son éducation avait été celle d'un villageois. Lorsqu'il eut dans les mains pour la première fois une grammaire française, il resta fort étonné de ne savoir rien, lui à qui le maître d'école de son village avait dit : « Mon garçon,

une commission de botaniste pour cette île; mais cette commission ne lui parvint pas; seulement, l'agent maritime de Rochefort reçut, du ministre de la marine, l'ordre d'embarquer M. Poiteau. Le 12 germinal an iv, l'escadre mit à la voile, et un mois après elle mouillait dans la rade du CapFrançais. N'étant pas porteur d'une commission pour SaintDomingue, M. Poiteau fut considéré comme suspect et emprisonné; mais il fut bientôt mis en liberté. Il ne lui fut pas permis, cependant, de se livrer à la botanique comme il l'avait espéré; un des commissaires du gouvernement s'y était opposé en disant : « S'il portait de la poudre et des boulets, à la bonne heure.» Ayant obtenu une place de commis dans l'administration de la marine, il consacra à la botanique tous les moments dont il pouvait disposer; il devint ensuite dessinateur à la direction des fortifications, et ce nouvel emploi lui permit de donner plus de temps aux herborisations. Enfin un grand amateur, M. Edward Stevens, consul américain, qui arriva dans la colonie, donna à M. Poiteau les moyens de se livrer entièrement à la botanique, pendant plus d'une année. Il récoltait des plantes pour lui-même, et formait des herbiers pour M. Stevens. En 1801, le consul américain fit partir sur un bâtiment de sa nation, et pour Philadelphie, M. Poiteau, qui emporta toutes ses collections, et qui, de là, revint en France. Il débarqua à Bordeaux en mars 1802.

M. Poiteau a parcouru les différents quartiers du nord de Saint-Domingue, et plus particulièrement l'île de la Tortue, où il est resté près d'une année, occupé à des herborisations. Ses collections renfermaient 4,500 espèces de plantes sèches

va-t'en, je ne puis plus rien t'apprendre. » Nommé chef de l'école de botanique à la place du jardinier Lahaie, qui partait avec d'Entrecasteaux à la recherche de la Pérouse, cette distinction que M. Poiteau n'osait espérer combla tous ses vœux et fixa sa destinée : il se mit à étudier les langues française, latine et grecque, conjuguant des verbes et déclinant des noms tout en portant ses arrosoirs et labourant la terre. Il reçut en même temps des leçons de dessin du célèbre peintre Van-Spaendonck.

en 6 à 7,000 échantillons, 1,200 descriptions de ces mêmes plantes, 700 espèces de graines et de fruits, 600 dessins et un volume d'observations manuscrites.

Les plantes de Saint-Domingue, recueillies par M. Poiteau, sont entrées dans l'herbier de M. Delessert en 1805.

PORTO-RICO, SAINT-THOMAS.

M. Wydler.

M. H. Wydler a envoyé une collection assez nombreuse de plantes qu'il a recueillies dans ces îles en 1827.

OCÉANIE.

MALAISIE.

JAVA.

M. Blume.

M. le docteur C.-L. Blume, l'auteur de la flore de Java (Flora Java), et du bel ouvrage intitulé: Rumphia, a envoyé, en 1834, pour l'herbier de M. Delessert, des plantes qu'il a recueillies à Java, où il a fait un long séjour comme chef du service médical dans l'armée hollandaise. Dès l'année 1825, il étudia avec la plus grande ardeur les productions naturelles de ce pays, et forma un herbier d'environ 5,000 espèces, aidé particulièrement dans ses recherches par MM. Nagel, Latour, Kent et Zippelius. En 1824, il explora la côte australe de Noussa-Kambangan, petite ile qu'aucun Européen n'avait encore visitée.

M. Blume est revenu en Europe vers le milieu de l'année 1826.

M. Zollinger.

M. Zollinger, collecteur d'objets d'histoire naturelle, parti pour Java en 1841, a envoyé, vers la fin de l'année 1845, une collection considérable de plantes de cette localité. M. Zollinger a obtenu la permission de voyager dans l'intérieur. Le gouverneur de l'île lui ayant offert une habitation qu'il possède au sommet du Panggurango, M. Zollinger se proposait de rester dans cette station pendant quelque temps afin de pouvoir l'explorer le plus complétement possible sous le rapport botanique.

ILES PHILIPPINES.

M. Cuming.

Les Philippines ont fourni un contingent des plus variés à l'herbier de M. Delessert. M. Hugh Cuming, déjà cité pour ses plantes du Chili, a complété en quelque sorte la flore des Philippines, de ce groupe d'îles dont quelques-unes avaient été visitées déjà par MM. Gaudichaud et Perrottet.

M. Cuming s'est dirigé en février 1856 vers les Philippines, muni d'une autorisation de la reine régente d'Espagne, et de recommandations du gouvernement, qui devaient faciliter ses excursions dans l'intérieur des îles. Il visita tout le groupe des Philippines, et surtout l'île de Luçon, la plus considérable de cet archipel. Il en parcourut les quinze provinces, qui lui fournirent une ample moisson d'objets d'histoire naturelle. En novembre 1859, il quitta les Philippines pour se rendre à Singapour et à Malacca, visita l'île de Sainte-Hélène, où il resta douze jours occupé à recueillir des plantes, et revint en Angleterre, en 1840, rapportant une collection nom

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