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la Mongolie réunie à la grande province de Pe-Tchi-Li. C'est à Gé-Hol que sont situés le palais et le jardin de plaisance que l'empereur de la Chine habite l'été. On recueillit une centaine d'espèces de plantes pendant le voyage de Péking à Gé-Hol.

L'expédition visita également dans les provinces orientales celles de Chan-Toung et de Kiang Nan; les botanistes de l'expédition y récoltèrent un certain nombre de plantes ainsi que dans les provinces méridionales de Kouang-Si et de Kouang-Toung, et ils s'arrêtèrent à Kouang-Tcheou ou Canton, capitale de cette dernière province, et à Macao. L'expédition était de retour par Sainte-Hélène en septembre 1794.

JAPON.

Pour le voyage de Thunberg, voyez au chapitre précédent, page 67.

AFRIQUE.

ÉGYPTE.

M. Delile:

Plantes de l'expédition d'Égypte.

Les plantes recueillies dans cette expédition et décrites par M. Delile proviennent, entre autres, des localités suivantes, savoir Moyenne-Égypte Alexandrie, Rosette, Damiette, Mansourah, Salahyeh, le Caire, province de Fayoum; HauteÉgypte Thèbes, Erment, Edfou, Syène, fles d'Éléphantine et de Philæ pyramides de Sakkara, etc.!

M. Martins.

M. Martins (Jean-Frédéric) a résidé comme négociant à Alexandrie, en Égypte, de 1827 à 1854; il a herborisé aux environs de cette ville, au Caire et à Baïrout, ainsi qu'à Malte. Son fils, M. le docteur Charles Martins, a donné, en 1854, une petite collection de plantes de ces pays.

Docteur Wiest et M. Ralph.

La société d'Esslingen a distribué à ses souscripteurs avec les plantes de M. Schimper quelques espèces collectées dans le désert, aux environs du Caire et jusqu'aux Pyramides, pendant les mois de février, mars et avril 1855, par le docteur Wiest, botaniste wurtembourgeois, mort de la peste au Caire.

D'autres plantes reçues par l'entremise de M. Ralph, en 4842, ont été récoltées dans plusieurs localités de la Basse et de la Haute-Égypte. Nous citerons entre autres: 4° les bords du Nil, le Vieux-Caire, les pyramides de Djyzeh; 2o Kénéh, Thèbes, Karnak, le désert de Qoceyr, etc.

M. Sabatier.

Voyage aux sources du Nil-Blanc.

Le Muséum d'histoire naturelle de Paris a donné, en 1843, à l'herbier de M. Delessert, une collection de doubles des plantes envoyées par M. Sabatier et provenant d'un voyage aux sources du Nil ou Fleuve- Blanc (Bahr-el-Abiad). On sait que le Nil est formé par la jonction du Fleuve-Blanc et du Fleuve-Bleu (Bahr-el-Azraq), sur les confins des royaumes de Sennaar et de Dongola.

Une première expédition à la recherche des sources du

Nil-Blanc avait été ordonnée par Méhémet-Ali, vice-roi d'É– gypte, et opérée sous le commandement du capitaine de frégate Sélim, de novembre 1859 à mars 1840. Cette tentative n'ayant pas procuré les résultats qu'on en attendait, le viceroi fit exécuter, en 1840-1842, et dans le même but, un second voyage dont la direction scientifique fut confiée à un Français, M. l'ingénieur d'Arnaud, auquel s'associèrent deux de ses compatriotes, M. Louis Sabatier, de Beziers, et M. Thibaut, connu en Égypte sous le nom d'Ibrahim-Effendi, et qui déjà avait été attaché à la première expédition.

Le 25 novembre 1840, l'expédition partit de Khartoum, pointe nord de l'île de Sennaar; elle était de retour au même lieu le 18 mai 1841 pour se ravitailler, et en repartait encore le 26 septembre pour relever des détails. Elle a parcouru le Fleuve-Blanc sur un développement de 518 lieues et atteint le 4° 42' de latitude N. et le 29° 42' de longitude E. Arrivée à ce point, les îlots et les rochers dont le fleuve se trouvait hérissé (on était dans la saison des basses eaux) empêchèrent les voyageurs d'aller plus avant. Il n'en paraît pas moins résulter de cette seconde tentative que la direction donnée jusqu'ici au Nil-Blanc n'est pas exacte. Les voyageurs ont rapporté beaucoup d'observations, des collections d'histoire naturelle, des vocabulaires, etc. Malheureusement M. d'Arnaud, qui avait réuni de nombreuses collections de plantes, de graines, etc., fit naufrage sur le Nil et ne put sauver que son journal. Les plantes envoyées au Muséum d'histoire naturelle de Paris, et dont quelques-unes font maintenant partie de l'herbier de M. Delessert, proviennent de M. Sabatier qui a également rapporté des observations géographiques intéressantes.

La seconde entreprise tentée par le vice-roi d'Égypte n'ayant pas résolu complétement le problème des sources du Nil, il est question d'une exploration nouvelle, ordonnée par Méhémet-Ali et que dirigerait encore M. d'Arnaud.

NUBIE.

M. Figari.

M. Figari, inspecteur du service de santé, au Caire, a donné en 1844, par l'intermédiaire de M. Delile, des plantes qu'il a recueillies lui-même dans le Fazoql.

M. Kotschy.

En 1837, M. Kotschy se dirigea vers la partie méridionale de la Nubie et parcourut les pays de Sennaar et de Fazoql. Les plantes qu'il en a envoyées, réunies à celles du Kordofan et du Darfour, dans la Nigritie, recueillies également par M. Kotschy, forment des collections d'autant plus intéressantes que la botanique de ces régions était presque entièrement inconnue.

ABYSSINIE.

M. Schimper.

M. G. Schimper avait formé le projet de faire un voyage en Abyssinie et de visiter cette contrée si intéressante par sa position géographique et par sa structure physique. Il s'embarque à Suez pour Djeddah, au milieu de novembre 1856, et un mois après il atteint Massouah, ville située dans une petite fle de la mer Rouge. C'est là que notre voyageur fut retenu pendant plusieurs semaines par suite d'une querelle survenue à Haley entre deux Français et quelques natifs, querelle qui avait amené la mort d'un des Abyssiniens. M. Schimper n'avait figuré en rien dans cette affaire, mais l'exaspération du peuple était devenue si grande contre les étrangers, qu'il eût été fort dangereux de chercher à pénétrer alors dans le pays.

Ce ne fut que vers le 8 du mois de février 1837 qu'il put se hasarder à entrer dans le territoire d'Arkiko, mais non sans en acheter la permission à un prix très-élevé. Il continue sal route à Haley, mais comme le meurtre avait été commis dans cette ville, il n'était pas prudent d'y séjourner; il s'en éloigne après en avoir encore acheté l'autorisation, et arrive à Adowa, autrefois capitale du royaume de Tigré.

De 1857 à 1840, M. Schimper a herborisé dans ce royaume, d'abord aux environs de la ville d'Adowa, où il a constamment résidé, dans les districts de Memsah, d'Haramat, de Sana, dans les provinces d'Agam, de Modat, de Siré, dans la vallée du Tacazzé. Il a exploré, dans le Samen, les monts Bachit, Aber, Silke et Deggen, et les districts de Schoa et de Woggera.

Ainsi ces collections contiennent avec la principale partie de la végétation de la côte 4° une flore des environs d'Adowa, indépendamment des plantes de quelques provinces ou districts du Tigré; 2° la végétation des bords et de la vallée du Tacazzé et des villages situés sur les flancs des montagnes; 5° et enfin les plantes de la province du Samen et particulièrement de ses hautes montagnes.

Le nombre des espèces de plantes envoyées par M. Schimper (1) a été évalué de la manière suivante par M. A. Braun (Flora, novembre 1845) :

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(1) Il paraît que M. Schimper s'est fait une position très-avantageuse auprès du roi Oubie, qui l'a nommé gouverneur d'un district très-étendu. Il donne lui-même ces détails dans une lettre écrite d'Ambasaa en date du 30 juin 1843 : « Je suis maintenant propriétaire d'un vaste pays qui compte une population de plusieurs millions d'habitants, et dans lequel je suis souverain comme un comte d'Empire au moyen âge. Mais je suis pauvre,

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