De la félicité publique, Parte 1

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Página 166 - ... que si le luxe et le commerce n'établissaient pas des ventes et des échanges, l'agriculture, en général, ne pourrait manquer de déchoir, parce qu'elle se verrait bornée aux seules productions de première nécessité. En effet, toutes les terres qui ne seraient propres qu'au chanvre, au lin , aux mûriers, aux bois de teinture, au safran, au café, à l'indigo, etc., seraient désertes et stériles. Mais les hommes qui cultivent ces sortes de productions doivent pourtant être nourris aux...
Página 329 - Cette poflèflïon d'un bien- fonds , cette faculté d'employer indifféremment le travail de ceux qu'on fait fubfifter, à toutes les chofes qui nous font agréables , a reçu depuis long-temps le nom de propriété. Nous n'examinerons pas ici comment l'idée de propriété s'eft formée ; nous dirons feulement qu'en général , & fur-tout dans l'état préfent de la fociété , elle a ¿té très-utile au genre-humain.
Página 338 - ... critique où ceux qui gouvernent fe font trouvés relativement à ceux qui font gouvernés ; je répondrois feulement que toute nation qui fait la guerre avec de grandes armées , de grandes flottes...
Página 169 - ... en reconnurent fort bien les points faibles. Ainsi ici, il constate que si rien n'est plus conséquent en apparence que ce qu'affirmé Wallace, « c'est dommage que les faits soient directement contraires » et son esprit est dès lors en éveil, et sa critique sagace s'exerce : « il voit, en effet, que ceux qui ne trouvent ni échanges à faire, ni prix convenable pour leurs denrées ne cultivent même pas pour leur propre subsistance. De là vient que tant de nations ont vécu misérablement...
Página 347 - ... vous diminuerez véritablement le capital de votre Dette , car alors l'argent n'aura plus le même prix qu'il avoit auparavant : cent millions que vous devrez encore dans un temps de profpérité , ne repréfenteront plus la même fomme que vous aurez empruntée dans un temps de détrefle.
Página 155 - Hume a remarqué, i. 10 d'après l'abbé Dubos , que le climat de Rome était autrefois beaucoup plus froid qu'il ne l'est de nos jours. L'an 480 de la fondation de Rome , la gelée fit mourir tous les arbres fruitiers ; le Tibre fut pris en entier et la terre couverte de neige pendant quarante jours. Juvénal en nous peignant une femme superstitieuse, la représente rompant la glace du Tibre , a.fin de pouvoir y faire ses ablutions. Hume ajoute à ces observations un passage de Diodore de Sicile,...
Página 330 - ... elles meurent avec lui. Voilà ce qui fait que dans les guerres malheureufes on voit fouvent vingt mille manufacturiers mourir de faim , tandis que vingt mille foldats manquent au complet des armées, que les arfenaux font déferts , & que les armements languiffent faute de bras.
Página 207 - ... les hommes peuvent subsister (»). Ils pourront encore être nombreux, mais ils seront faibles et malheureux toutes les fois qu'une année de travail ne fournira à chaque homme qu'une subsistance pénible pour lui et pour sa famille , ou que l'exaction lui enlèvera journellement le petit...
Página 325 - ... ainfi du refte : de forte que fi la terre avoit été abandonnée à l'induftrie humaine , il feroit arrivé que chaque individu , après s'être afluré fa propre...
Página 348 - J'en dirois autant de la perfe&ion des grands chemins, de la conftruction des ponts, du deflechement des marais, du défrichement des landes, &c. Il ne faut pas oublier non plus que le rembourfement des Dettes difpofe tous les gouvernemens à la guerre; tandis que les dépenfes utiles rendent la paix avantageufe , fans en abréger la durée. Après avoir envifagé l'objet par tant de faces différentes, tout lecteur impartial doit convenir avec nous qu'à quelques inconvéniens près, que nous avons...

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